Page:Mallarmé - Les Poèmes d’Edgar Poe, maquette, 1888.djvu/243

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une version magistrale de Baudelaire : exception dans l’interdit qu’il porte.

A défaut d’autre valeur ou de celle d’impressions puissamment maniées par le génie égal, voici un calque se hasarder sans prétention que rendre quelquesuns des effets de sonorité extraordinaire de la musique originelle, et ici et là peut-être, le sentiment même.

LE CORBEAU (Page )

Dans un petit livre, un reliquaire, dédié par Ingram au culte du seul RAVEN (versions, tout y tient), apparaît un poème Isadore, inspirateur quelque peu du Corbeau : de la trouvaille aux conclusions, c’est charmant et probable autant que neuf.

Presque tout le monde a lu d’autre part ce singulier morceau de prose où Poe se complaît à analyser son Corbeau, démontant, strophe à strophe, le poème, pour en expliquer l’effroi mystérieux et par quel subtil mécanisme d’imagination il séduit nos âmes. La mémoire d’un examen quasi-sacrilège de chaque effet, maintenant poursuit le lecteur, même emporté par le cours du poème. Que penser