paraître dans la Presse en 1849. Ce passage n’est pas plutôt publié que Fortunée Hamelin, dont l’âge n’a pas glacé les ardeurs, le déclare « ridicule et fait pour des bonbons », et parfaitement inexact. Le 1er août, elle écrit à la comtesse Kisseleff une lettre qui paraît en feuilleton dans le Constitutionnel ; elle y raconte comment, dans les serres de Boursault, elle ménagea une entrevue entre Chateaubriand et le duc de Rovigo ; la conclusion en fut que Chateaubriand put se retirer tranquillement dans sa retraite de la Vallée-aux-Loups. Parlant des personnes pleines de grâce auxquelles René fait allusion, Mme Hamelin ajoute : « J’étais liée avec ces aimables et belles personnes, et la comtesse Regnault est l’amie de toute ma vie. Or, elle ne parla pas à son mari, parce qu’elle savait que l’illustre écrivain n’était nullement menacé. Dire comment le nom de Mme Gay a remplacé le mien, je l’ignore, et ne relèverais pas cette substitution si elle ne prouvait jusqu’à l’évidence qu’une belle petite menotte, celle de Juliette, hélas ! a fait des corrections à l’usage de ses propres rancunes. » Il est certain que Mme Récamier n’aimait guère Mme Hamelin, à qui elle voulut enlever Montrond, sans toutefois compromettre l’éternelle blancheur de sa robe.
Dans la Presse du 14 août, Sophie Gay répond : puisque ce soupçon de substitution peut faire croire qu’elle a usurpé la reconnaissance de Chateaubriand et s’est rendue complice d’un acte d’ingratitude, elle détaille ses démarches en faveur du grand homme, sa visite au comte Daru au sujet du dis-