Page:Manifeste du Club national démocratique, 1849.djvu/32

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municipaux qui sont la véritable expression du système de décentralisation, et surtout donner à ces gouvernements particuliers les trois attributions qui constituent les gouvernements généraux, c’est-à-dire les pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaire.

Maintenant ne pouvant nous étendre sur les moyens de rendre chacune des branches du gouvernement général dépendante du vote d’abord, et ensuite du contrôle direct de la nation, nous observerons néanmoins qu’il est indispensable pour les libertés publiques de placer tous les départements de l’état sous l’action la plus étendue du principe d’élection. Les gouvernements n’existant que pour faciliter les transactions et le bien-être des sociétés, il est évident qu’ils ne peuvent agir qu’en vertu des pouvoirs qui leur sont délégués par ces sociétés ; ils doivent donc être directement élus par elles. En outre comme ils ne demeurent légitimes qu’en autant qu’ils opèrent le bien-être de la nation, il est encore clair qu’ils doivent être amovibles ; car il n’y a pas d’autre juge compétent de l’administration du gouvernement que la nation ; ils doivent donc être placés sous le contrôle souvent exercé du vote populaire. Et remarquons-le bien, sans l’admission de ces principes, nous retombons dans les absurdités des monarchies par la grâce de Dieu. Faute de l’application du principe électif, plusieurs des nations européennes se trouvent livrées maintenant à un fléau terrible, et qui pourrait bien quelque jour nous atteindre. C’est l’indépendance ab-