Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/100

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avait la moitié de la production, le cultivateur l’autre moitié. Ainsi chacun avait sa part et il n’y avait point de pauvres, car les vieillards étaient nourris sur la part de l’État. De cette façon, les produits étaient consommés sur place par les producteurs. La part de l’État était partagée entre l’empereur et les prêtres. L’empereur avait à sa charge les fonctionnaires, l’armée, les routes. Le clergé se chargeait de l’éducation du peuple, des malades, des monuments et de l’entretien de tout habitant qui, ayant atteint quarante cinq ans, était dispensé de travail. Car la retraite était chose connue en Atlantide, et le travailleur avait le droit de se reposer à quarante-cinq ans. Il était alors nourri aux frais de tous. Lorsque la production dépassait les besoins, on centralisait les produits dans les villes, et les rois et les vice-rois échangeaient entre eux ces produits. C’était là le premier acte de commerce. Puis, le surplus de ces produits était livré au commerce local et international, lorsqu’on avait l’assurance que chaque habitant de l’Atlantide était satisfait. Les riches pouvaient alors seulement acheter un surplus et l’on exportait le reste. Ainsi tout le monde avait l’assurance de vivre et de voir ses besoins satisfaits. Les échanges entre rois gouvernant les provinces empêchaient que telle partie de l’Atlantide souffrît tandis que telle autre prospérait. Le partage était équitable et à base communiste. La loi du libre