Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/102

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de ce chaos se répandit dans les cœurs et les luttes de classes commencèrent, l’éternel combat du loup et de l’agneau. Chacun voulut tondre à son tour et non partager. Et cela dégénéra en l’esclavage des uns, en la tonitruante richesse des autres et le culte de l’or et du moi remplaça le culte chaste des d’antiques symboles des vertus de l’âme.

Mais dans les colonies ce système économique persista, principalement au Pérou, où il fut la base d’une prospérité qu’envièrent les Espagnols. Nous retrouvons là l’Inca tenant la place de l’empereur. Il partage la terre avec le cultivateur, et sa moitié, il la partage à son tour avec le clergé. Pas de misérables. Partage proportionnel à l’effort. Et l’Inca garde à sa charge l’armée, les routes, laissant au clergé le soin de d’éducation, l’entretien des hôpitaux et des retraites. En Asie et en Europe, ce système fut remis en vigueur par Ram dans l’empire du bélier. Mais il dégénéra bien vite par suite de la contamination que les peuples noirs avaient subies au contact des magiciens noirs atlantes. Cependant, en Afrique, ce système économique se perpétue de nos jours dans certaines tribus Peules, aux environs du lac Tchad. Plusieurs de nos explorateurs modernes ont assisté avec étonnement à ces partages communistes. Il faut dire que les Peules sont des descendants des Atlantes, abâtardis par un fort mélange avec les types nègres.