Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/104

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L’art égyptien est la miniature de l’art atlante et ses temples cependant vastes, ses obélisques ne sont que des jouets à côté de ceux de l’Atlantide. Néanmoins on peut se faire une idée, à la vue des ruines de Karnak, des temples de Thèbes et de Memphis, des conceptions esthétiques des Atlantes. D’ailleurs la grande pyramide et le grand sphinx ont été construits par les Atlantes eux-mêmes. Au Pérou, les ruines de Quito donnent la même impression de gigantesque. Elles ressemblent aux ruines égyptiennes, car Égypte et Pérou sont les héritiers de l’art atlante. La Cathédrale de Paris tiendrait, parait-il, dans une des salles de Karnak sans que sa flèche en touchât le plafond. Cette architecture était massive et ne connaissait point la frêle élégance de nos constructions modernes. Il semblerait que ces peuples, ayant sous les yeux de grandes montagnes, des immensités boisées, aient voulu, dans leur art, donner l’impression du grandiose qu’ils avaient ressentie en face de la nature. Ils voulaient créer à l’image de Dieu ; leur contemplation du ciel, leur avait donné le goût de l’infiniment grand.

Le temple était donc immense. Certains chevauchaient des collines. Ils se composaient de salles gigantesques, au plafond soutenu par des piliers carrés, et ces salles étaient subdivisées en chapelles