Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/142

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la civilisation antique. Pieusement, Noirs, Jaunes, Blancs, sont venus successivement écouter les traditions des Rouges qu’enseignaient les enfants de Noé échappés au déluge ; les fils de Cham, symbole des Égyptiens, des Peules, des Phéniciens ; les fils de Sem, symbole des Sumero-Akkadiens et des Indous ; les fils de Japhet, symbole des Etrusques et des Basques. Ils sont venus chercher le verbe en Orient, au nœud qui reliait l’Afrique, l’Asie et l’Europe, parce que c’était là, dans les terres saintes d’Égypte et de Palestine, que les hommes rouges avaient jeté les germes des civilisations futures. C’était là qu’avait abordé, disait la tradition, l’Arche de Noé, qui contenait tous les types de la vie, toute la graine du futur. C’était là qu’était apparu Oannès, le dieu poisson qui avait enseigné aux hommes l’art d’écrire et de sculpter dans la pierre les grands taureaux ailés. C’était là que se dressaient les grandes pyramides, le grand sphinx ailé, et le vaste temple de Karnac. Et le sphinx était le symbole de la science atlante, qui avait résisté aux déluges, aux insultes du temps, aux malédictions des hommes, comme lui depuis 200.000 ans résistait aux tempêtes de la mer noyant l’Égypte, aux ouragans de sable du désert, à l’acide des temps, aux coups de pioches des profanes, toujours impassible, ruminant toujours la même pensée !