Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/19

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rouge, engloutie, et ne subsistant plus qu’à l’état d’îlots, repose sur une base certaine, une assise de faits qui ne peut être aucunement le résultat de relations avec l’Amérique. Que les Anciens aient connu l’Amérique, c’est fort possible, car le détroit de Behring a été un pont naturel dont les émigrations mongoles et boréennes ont su profiter, mais pour eux l’Amérique n’était qu’un prolongement de l’Asie, où subsistaient des peuplades rouges échappées au déluge. Donc, il est un fait certain d’après les traditions, c’est que l’Atlantide était peuplée d’hommes rouges grands et forts, et les Égyptiens passaient pour être les descendants des Atlantes, ainsi que les Étrusques et certains groupes indous. Plus tard, après le schisme d’Irschou, certaines peuplades se revendiquèrent la qualité de descendants des Rouges, mais ce n’était là qu’un symbole qui exprimait que ces peuples étaient restés orthodoxes, fidèles aux vieilles traditions de Ram, le continuateur de la religion des Rouges. Alors, fils des Rouges devint le synonyme d’orthodoxe, l’emblème du respect envers le vieux culte scientifique des Atlantes, tandis que les sectateurs d’Irschou prônaient le naturalisme et, afin de jeter la confusion, prenaient le rouge comme symbole, la couleur ponceau d’où est sorti le mot phénicien.

Ainsi l’antiquité a admis une race rouge et, pour