Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/160

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qualités physiques de ce Montfleurien inconnu étaient bien supérieures à celles de ses éphèbes, M. Pascal le considérait rêveusement ; — et son regard était celui du lapidaire qui aperçoit, à la vitrine d’un joaillier, un diamant de prix qu’il n’a point fourni.

Changeant d’idées, Lucien s’inquiéta de l’examen prolongé dont il était l’objet ; les coups d’œil inquisiteurs de Camille l’affirmèrent dans sa conviction que ce visiteur se disposait à lui poser mille questions importunes et indiscrètes, suscitées par l’article du Petit Régional.

Et comme M. Pascal — de nature cynique et combative — estimait qu’aller au-devant du danger, c’est toujours gagner du terrain, il attaqua rondement :

— Monsieur, vous avez l’air d’un homme d’esprit ; je ne me crois pas un imbécile : il serait indigne de nous d’employer des faux-fuyants mesquins, n’est-ce pas ?… Veuillez donc vous asseoir, Monsieur… Je sais parfaitement le motif qui vous amène ici.

— Oh ! par exemple…