Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/268

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Il avoua avec bonhomie :

— Baste !… Je ne me formalise point : je me forme… Ma future richesse me grise déjà… Car, mon bon monsieur, au-dessus d’un certain chiffre de fortune, on pratique l’hypocrisie de la vertu : ça fait partie du décor et du décorum… Le cynisme, voyez-vous, c’est le luxe de ceux qui n’ont rien à perdre.

Puis, il conclut :

— Quant à ces demoiselles, que leur sort ne vous tracasse pas : je fus un inventeur dans mon genre… Je renonce à exploiter l’idée jusqu’au bout : elle retombe au domaine public. Qui sait ? Peut-être aurai-je des imitateurs… C’est le destin de tout précurseur. L’un d’eux reprendra un jour la succession de la Maison Pascal.

— Je lui proposerai de louer aussi les meubles, interrompit M. Léonid.

Deux heures plus tard, Lucien Pascal partait pour Marseille où le paquebot de Barcelone devait appareiller le lendemain.