Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/29

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Elle ajouta, avec une pudeur honteuse, comme si ceci expliquait tout :

— Je suis Mme Pascal, Monsieur.

Camille riposta naïvement :

— Mais, Madame… Je croyais pourtant que l’on s’était trompé ?

— Et à quel propos ?

Camille devint cramoisi. Ne sachant comment rattraper son étourderie, il s’embrouilla, lâcha un aveu malheureux :

— Madame, vous souvient-il qu’un soir, trois jeunes gens… un peu gais… entrèrent chez vous par inadvertance ?

— Oui… oui. Denise me l’a dit.

— Ces jeunes gens se figuraient… Bref, il s’agissait d’une erreur d’adresse.

— J’ai bien saisi.

Mme Pascal le regardait fixement ; ses grands yeux fauves exprimaient des sentiments contraires : une franchise cynique et fière, une vague appréhension, une curiosité intense…

Dans l’orbe éclatant de l’ombrelle voyante, sa petite figure blanche, aux boucles brunes,