Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/78

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— Quatre thés, commanda M. Pascal.

Elle questionna, lorgnant les dames :

— Faut-il… ?

— Non : tout à l’heure, répondit mystérieusement son maître.

La servante revint bientôt, portant un plateau et quatre verres, dans lesquels elle versa le liquide pétillant d’un extra-dry de bonne marque.

Pulchérie s’exclama :

— Mais… Comment !… C’est cela que vous appelez du thé ?

Zoé ajouta :

— Je ne prends pas d’alcool ; je suis arthritique. Mon docteur n’autorise que le tilleul, la camomille, bref une tasse de tisane quelconque après les repas.

M. Pascal protesta élégamment :

— Allons, allons, Mesdemoiselles ! Passé le coucher du soleil, on ne boit que de la tisane… de Champagne !

Il porta son verre à ses lèvres. Puis, tandis que les guitaristes, égrenant leur pizzicati en sourdine, semblaient l’accompagner