Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/108

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existence. Heureux ceux qui peuvent écrire sur leur porte : Aurea mediocritas !

Et je jetai un coup d’œil furtif sur Geneviève : non, je n’enviais pas les siècles de fer devant cette adorable compagne de l’âge d’or.

À ce moment, Barillot résumait notre conversation, en disant :

— Bref, vous bornez votre ambition présente à n’être qu’un parfait cicérone…

L’insolence railleuse de son sourire acerbe me fut une révélation. Lui aussi, regardait Geneviève en parlant. Nos propos, si éloignés de l’amour en apparence, n’avaient fait qu’exprimer le dépit de l’adolescent et l’aigreur du barbon : tandis que je le maudissais d’avoir troublé