Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/162

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s’agissait de parler sérieusement, bien qu’elle ne me prît pas au sérieux.

J’étais obligé de dompter ma timidité, ma confusion, et le léger ressentiment que m’avait inspiré la conduite de cette dame envers moi. Mais la présence de Geneviève m’encourageait à dominer toutes ces impressions, même la peur d’être ridiculisé par sa mère.

Pour qui songe au caractère d’un très jeune homme, à sa vanité craintive, à son amour-propre chatouilleux, à sa volonté encore oscillante et à sa fierté si susceptible, on reconnaîtra, qu’en poursuivant mon projet, je donnais une preuve d’amour plus convaincante qu’un acte de désespoir.

Je parlai à Mme Renaud, tout en fixant les yeux sur Geneviève :