Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/164

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heureux. Votre indulgence m’a laissé le temps de m’éprendre profondément de Geneviève. La sévérité de mon père me force de partir, quand je me suis abandonné totalement à ma passion sans pouvoir me reprendre…

Mme Renaud m’interrompit, avec un sourire :

— Vous êtes un singulier garçon : savez-vous que vous dites timidement des choses fort impertinentes ?… Alors, vous êtes venu pour me reprocher mon imprudence maternelle ?

Je protestai :

— Madame, ne vous moquez pas de moi… Je cherche à vous persuader combien on peut faire souffrir involontairement un être en le considérant selon soi, au lieu de le traiter suivant lui-même :