Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/167

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pensais pas moi-même. Bref, elle le dénigra incontestablement.

Et soudain, je compris… Mme Renaud désirait, ou plutôt croyait désirer le mariage de sa fille. Mais elle aimait trop exclusivement Geneviève pour que ce désir fût sincère. Elle le reniait, sans s’en douter. Elle se cabrait involontairement à l’idée de partager l’affection de son enfant et de se séparer d’elle… Et il suffisait qu’un homme lui apparût comme un gendre éventuel pour qu’elle le détestât inconsciemment — tout en souhaitant un mari pour sa fille, tant que ce mari demeurait à l’état hypothétique.

Au fond de la meilleure des mères, sommeille toujours une parfaite belle-mère.

Un espoir de triomphe me rasséréna