Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/171

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mon erreur et je ne commettrai pas d’inconséquence en ce qui concerne le bonheur de Geneviève !

Elle parlait du sort de sa fille avec la force et la fermeté que mon père apportait à dicter celui de son fils. Ce père et cette mère, animés d’un même égoïsme de passion, estimaient que la sécurité et l’intérêt de leurs progénitures respectives primaient le reste. Je songeais amèrement : « Comme ces deux enfants pourraient être heureux, si l’on s’occupait un peu moins d’assurer leur félicité ! »

Mme Renaud concluait :

— Il serait inutile d’insister.

Je m’écriai :

— Oh ! Je n’ai pas cette intention, Madame. J’ai été élevé dans le respect de la famille et je ne saurais pas me révolter