Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/249

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m’acheminais comme d’habitude vers la rue Racine en songeant mélancoliquement aux nouvelles de mon père que j’allais trouver dans quelques instants : je venais de passer brillamment mes examens, les vacances approchaient ; mon père, sans doute, me rappellerait bientôt auprès de lui et il me faudrait quitter Geneviève pour vivre sans elle dans le décor troublant où chaque brin d’herbe évoquerait le souvenir du passé et le regret de l’absente…

Lorsque j’arrivai à mon ancien logis, la concierge s’empressa de me tendre une lettre en disant vivement :

— Vous n’avez pas de chance, Monsieur. Si vous étiez seulement venu cinq minutes plus tôt, vous vous seriez rencontré avec monsieur votre papa.