Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/100

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exclus du corps législatif, par le décret du marc d’argent ; vois la nation dépouillée du droit de voter les lois ; vois les communes avilies sous la tutelle d’un conseil municipal. Sauve les Français, ou de l’esclavage, ou de la guerre civile. Purifie le veto suspensif par l’usage glorieux que tu en peux faire dans ce moment. »

Mais combien nous aimons mieux l’allocution chaleureuse qu’il adresse ensuite aux députés du tiers état, du peuple, en les engageant à chasser du sein de l’Assemblée les représentants illégaux du clergé et de la noblesse. Il faut que la nation agisse par elle-même et ne demande rien à la royauté.

« Et vous, vertueux députés des communes, ou plutôt de la nation, vous ne trouverez donc pas un moyen de mettre fin à ces épreuves douteuses, à ces clameurs, aux outrages dont on vous abreuve, à ces embarras qu’on suscite sans cesse pour vous retarder, pour vous égarer ? Il en est un cependant, il en est un qui est fondé sur les propres décrets de l’Assemblée nationale, et qu’elle ne pourrait pas rejeter.

« N’a-t-elle pas décrété qu’il n’y avait plus de distinction d’ordre ? Le roi n’a-t-il pas sanctionné ce décret ? La nation n’y a-t-elle pas adhéré par une foule d’adresses ? Que tardez-vous donc à expulser les représentants du clergé