Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

duite, en nous tranquillisant sur les papiers qui prouvaient l’existence d’une relation d’intérêt entre lui et le principal conjuré. »

« Monsieur a fait plus, il a professé publiquement ses sentiments patriotiques ; il a rappelé que, dans la seconde assemblée des notables, il avait voté pour la double représentation des communes, et il a demandé que l’on crût à son innocence sur sa parole, jusqu’à ce que quelqu’un eût cité une seule de ses actions, un seul de ses discours, qui ait démenti ces principes. »

Loustallot, demandant que la justice frappe sans distinction tous ceux qui ont conspiré contre le peuple, conclut en ces termes :

« Citoyens ! il faudrait qu’un juste supplice, infligé à ceux que nous avons eu la bassesse d’appeler des grands, et qui ne sont que de grands coupables, effraye le génie aristocratique ; et cela n’arrivera point tant que nous souffrirons que le procureur du roi fasse les fonctions du procureur général de la nation[1]. »

« Que le procureur du roi, le procureur-syndic de la Commune, emploient toute leur activité à poursuivre les coupables ; mais il n’y a point là de quoi nous satisfaire. Le seul moyen de faire punir les criminels de lèse-nation est de rentrer

  1. Robespierre. (Note des Révolutions de Paris.)