Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/125

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

peut-être en détail autant de maux qu’une guerre civile, dont l’événement ne serait pas longtemps incertain, mais qui souillerait notre glorieuse Révolution.

« Punissons une fois, pour n’avoir pas à punir toujours. Épargnons à la France trente ans de troubles, en sachant mettre à profit les troubles du moment. Recherchons-en les causes, afin de prévenir ceux qu’elles pourraient reproduire. Livrons les conjurés et les séditieux au supplice, afin d’effrayer ceux qui déjà se préparent à prendre leur place, à suivre leurs exemples. »

Le parti de la cour s’est trop compromis pour se montrer scrupuleux dans le choix des moyens. Il organise des émeutes à prix d’argent. À Versailles, des gens du peuple payés par lui demandent une réduction exagérée des prix du pain et de la viande. La municipalité effrayée a la faiblesse de souscrire à ces ridicules prétentions. Aussitôt les députés royalistes dénoncent dans l’Assemblée les violences d’une démagogie qu’ils ont à leur solde.

Ils excitent une émeute à Paris, autour du Châtelet, sous prétexte de faire enlever Favras. Ils poussent à la révolte les mécontents de la garde nationale. Un attroupement de soldats citoyens se forme aux Champs-Élysées. Heureusement La Fayette en personne va le dis-