Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/151

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afin que la nation jouisse de sa propre dignité, de sa souvéraneté et que toutes les âmes s’élèvent à la fois à ce degré de grandeur et de sagesse qui convient aux membres du souverain. »

« C’est parce que le sénat et le collége des tribuns ne parlaient jamais à Ia nation romaine qu’avec des formes respectueuses, c’est parce que les consuls faisaient baisser les faisceaux devant le peuple assemblé, que les simples citoyens de Rome avaient le juste et noble orgueil de se croire les égaux des rois. »

Ces observations sont inspirées par la publication d’une adresse de l’Assemblée au peuple français. Le rédacteur des Révolutions regrette que ce manifeste ne soit pas adressé par les députés à leurs commettants, et que le titre ne sousentende pas le rapport de subordonné à supérieur. Voici du reste le contenu de ce document :

« L’Assemblée nationale rappelle tout le bien qu’elle a fait ; elle répond à toutes les objections ; elle explique tout ce qui lui reste à faire. »

« Les bases de la Constitution, la déclaration des droits de l’homme, la substitution d’une Assemblée nationale à des États généraux, l’égalité des droits aux places et offices, l’extinction des ordres et des privilèges, la destruction du régime féodal, des intendants et des lettres de cachet, la création des municipalités, une division régulière