Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/162

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esprit de conquête. L’esprit de conquête est le plus mortel poison pour la liberté. Tenons-nousen donc à nos limites actuelles, et ne songeons qu’à les défendre. Mais il faut que notre second principe de politique extérieure soit de ne jamais faite la paix, quelque chose qu’il en puisse coûter, tant que l’ennemi sera sur notre territoire. L’observation de ce second principe fut la source de la grandeur de Rome ; l’oubli du premier fut la principale cause de sa décadence. »

Malheureusement pour la France et pour l’humanité, ces axiomes de politique positive, de politique scientifique, ont besoin d’être défendus encore aujord’hui. Certains esprits arriérés les tiennent pour paradoxes, et, en les méconnaissant, veulent ramener la société à la barbarie.

Quelques citoyens paraissent craindre que les compétitions des souverains prétendant à la couronne impériale ne créent de nouveaux dangers pour la France. Le jeune publiciste les rassure en leur rappelant l’histoire de Porsenna obligé de lever le siége de Rome parce que cent Romains ont juré de mourir ou de délivrer leur pays par tous les moyens possibles. Il engage tous ses compatriotes à imiter la fermeté d’âme de Mucius Scaevola.

« Alors naus n’aurons, plus à craindre les scènes