Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/237

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sera la fête de l’égalité politique ; où tous les députés de la France seront réunis, sous les drapeaux de la fraternité et de la liberté ; où le plus beau titre sera de n’être qu’un simple citoyen ? »

« Quelle raison pourrait porter les patriotes à écraser un ennemi vaincu, accablé, terrassé ? Une injuste agression pourrait seule forcer les Français libres à frapper ceux qui veulent être esclaves : mais n’est-il pas extravagant de supposer que les aristocrates oseront tenter de dissoudre l’Assemblée nationale, et de détruire la Constitution, au moment même où tous les Français lèveront leurs bras chargés d’armes pour jurer de la maintenir ? »

« Les vrais dangers sont de toute autre nature. Il serait possible que des filous s’introduisissent dans les maisons, pendant que le peuple serait rassemblé au Champ de Mars ; mais des patrouilles au dehors, quelques précautions au dedans, peuvent mettre nos propriétés en sûreté. Il suffit d’être averti de cette sorte de danger pour le prévenir. »

« Ce dont il sera difficile de se garantir peut-être, ce sera de lenthousiasme, de lengouement, de I’adoration, de l’ivresse au propre et au figuré. Il n’est pas difficile dans ces moments de suggérer au peuple une volonté qui n’est pas la