Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/255

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lieu de craindre, pour le moment du moins, une coalition de toutes ces puissances divisées par des intérêts opposés. Cependant la situation peut se compliquer. Le prince de Condé est à la tête de vingt-cinq mille émigrés ou mécontents et plusieurs puissances augmentent leur armement. La situation n’est pas très-rassurante, mais elle n’a rien de bien menaçant si la France a foi dans ses destinées.

« Ainsi, braves Français, de quelque côté que vous tourniez vos regards, vous apercevez des périls ; mais en même temps vous voyez vos ressources. Jamais, jamais un peuple qui a voulu être libre n’a été conquis. Soyez justes envers tous les peuples ; défiez-vous des ennemis du dedans ; ayez l’œil sur eux, afin de les mettre dans l’impossibilité de nuire, dès que nous serons attaqués par les dehors. Réfléchissez bien sur votre position, vos moyens et votre caractère, et vous ne vous trouverez que deux ennemis réels : le trop prompt découragement après la défaite et le trop de confiance après le succès. »

No LVL. (Du 31 juillet au 7 août.) — Le parti ministériel, aux gages de la cour, veut tenter un coup d’État, mais la presse veille, et la clairvoyance des journalistes patriotes intimide fort les conspirateurs royalistes.

« Avec 25 millions de revenu, et le club de