Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/273

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du jugement. Cependant, si nous avons embrassé le parti le plus juste, nous ne devons nous occuper qu’à le soutenir. La justice, la liberté et le courage sont de puissants moyens de triompher.

Depuis quelques mois on assourdit les oreilles du peuple de la justice ou de l’atrocité du Pacte de famille, c’est-à-dire du traité passé entre les rois de France et d’Espagne, pour le maintien respectif de leurs droits. Le nom de Pacte de famille emportait une grande défaveur ; car il prouvait que les Bourbons avaient compté les nations pour rien, et qu’ils se croyaient tout. Le peuple s’était persuadé encore que chacun des contractants s’était engagé à aider l’autre à asservir ses sujets, dans le cas où ils voudraient secouer le joug du despotisme, clause qui ne peut pas se trouver dans les contrats d’une puissance à une autre, et qui est nulle de droit, parce que les peuples ne peuvent jamais aliéner ni perdre le droit de souveraineté. »

L’Assemblée décréta « que la nation française, en prenant toutes les mesures propres à maintenir la paix, observera les engagements défensifs et commerciaux que son gouvernement a précédemment contractés avec l’Espagne. » En outre, elle pria le roi de « donner des ordres pour que les escadres françaises pussent être portées à quarante-cinq vaisseaux de ligne, avec un nom-