Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/67

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« Voilà, madame, ce que nous attendons de vous ; vous avez tout pour y réussir, la nature vous a tout donné. Abjurant, s’il en est dans votre cœur, tous sentiments de prévention ou de colère contre le meilleur des peuples, livrez vos actions à ses regards et votre cœur à son amour.

« En venant avec confiance avec une confiance qui ne sera pas trahie, au milieu de nous, vous avez déjà mis nos cœurs à l’aise ; achevez votre ouvrage, en professant si hautement, si publiquement votre patriotisme, que l’aristocratie perde tout espoir d’abuser désormais de votre nom, pour alarmer le peuple et étayer ses abominables projets. »

La royauté n’avait pas encore rompu avec le peuple, en appelant ouvertement l’étranger à son secours. Si Marie-Antoinette avait suivi ces patriotiques conseils, elle eût pu devenir la reine aimée des Français. Mais celle que le peuple surnommait justement un an plus tard la tigresse autrichienne aima mieux persévérer dans la voie des trahisons, au bout de laquelle elle rencontra l’échafaud.

No XIV. (Du 10 au 17 octobre.) — La manifestation victorieuse des 5 et 6 octobre avait fait manquer le complot des royalistes qui devaient enlever le roi, le conduire à la frontière (à Metz)