Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/75

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sant un corps de chasseurs, dont elle s’arrogea le droit de nommer les officiers. Cette prétention excita des murmures, et des protestations véhémentes. Le district des Petits-Augustins se signala par sa fermeté à réclamer le droit commun, l’élection. Le rédacteur des Révolutions félicite ce district de son attitude, et met la Commune en demeure de s’expliquer sur son décret, en termes très-catégoriques :

« À qui la Commune attribue-t-elle le droit de nommer aux places d’officiers ? Au comité militaire ? aux représentants administrateurs ? ou bien se le réserve-t-elle ? Mais il semble que dès qu’un homme a franchi le perron de l’Hôtel de ville, il ne regarde plus ses commettants que comme ses sujets. Ce désordre, cette anarchie causée par la lutte de l’ambition et de la liberté, va cesser sans doute à la voix de l’Assemblée nationale. Elle s’occupe de l’organisation des municipalités. »

Il prouve que l’élection des officiers est une prérogative nécessaire de la garde nationale, une juste récompense de ses patriotiques sacrifices. Ces principes sont déduits avec une logique irréfutable.

« Voici en six mots tout le système politique qui convient à la France. La nation ne peut être assurée de sa liberté civile et politique,