Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/78

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difficulté des subsistances ne l’emporteront pas sur le tableau, qu’ils doivent avoir sans cesse devant les yeux, de l’insolence des grands, de l’audace de leurs valets, des vexations des commis, des lettres de cachet des ministres, de l’inquisition de la pensée et de l’arbitraire des impôts.

« Quant aux mœurs, une réforme ne peut être l’ouvrage que du temps et de l’exemple.

« Des lois sages, des lois qui opposent des barrières à une contre-révolution, nous les attendons de cette Assemblée des représentants du peuple, où, malgré l’influence d’une représentation évidemment injuste, les efforts d’une coalition toujours subsistante et les manœuvres ministérielles, l’esprit public et le goût des bons principes font des progrès vraiment consolants pour les bons citoyens. »

Nous avons vu que la loi martiale avait été votée par l’Assemblée, à l’instigation de la municipalité parisienne. Elle fut affichée et proclamée avec un appareil imposant. Beaucoup de citoyens se plaignirent amèrement, dans différents districts, de cette promulgation considérée comme comminatoire et provocatrice. Loustallot se fit, au nom de la justice, le défenseur officieux du principe de la loi martiale, en prouvant que tous les peuples libres y ont eu recours. C’était