Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/89

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gent. — Vous ne doutez pas que si le prince l’appelait au ministère, avec le talent qu’il a pour manier les affaires, il ne pût nous devenir très-dangereux. — Mais il ne paye pas un marc d’argent. — Le gouvernement connaît d’autant mieux tout son prix, que dans les dernières opérations qu’il a faites pour nous, on a vainement cherché à le corrompre ou le séduire, même lorsqu’il pouvait se laisser aller sans compromettre sa réputation. — Il a fait son devoir, mais il ne paye point un marc d’argent. »

Et le spirituel écrivain continue en faisant prôner un candidat, incapable, malhonnête, — mais qui paye le marc d’argent. On ne pouvait faire une plus virulente satire de ce décret fameux contre lequel tous les journalistes patriotes épuisèrent leur ironie et leurs colères.

No XVIII. (Du 7 au 14 novembre.) — Nous avons vu Loustallot protester plusieurs fois avec fermeté contre les abus de pouvoir commis par la municipalité parisienne. Il fait dans ce numéro une très-juste distinction entre la commune (universalité des habitants), et la municipalité (groupe d’officiers chargés par la commune de l’administration), entre les mandataires et les mandants. Il prouve que ceux-ci sont les maîtres, et non les subordonnés.

« Citoyens ! où sommes-nous ?… Est-il vrai