Page:Marchant de Beaumont - Le conducteur au Cimetière de l'Est, 1820.djvu/19

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grets, des louanges outrées données à des talens frivoles ; des hommes assez peu instruits pour outrager la raison, la morale, la piété, la religion, dans des inscriptions exposées dans un lieu public où tout doit commander le respect, le recueillement et la décence ? Une frivole jeunesse rit aux éclats de ces épitaphes, tandis que la sage vieillesse soupire en les voyant souiller ce lieu funèbre par leur absurdité, ou, tout au moins, par leur excessive inconvenance. Pourquoi les révéler, me dira-t-on ? Pourquoi les exposer cruellement à la censure publique ? Pourquoi soi-même en rire ? Pourquoi les imprimer ? Ceux qui les placèrent eurent les intentions les plus pieuses ; ils ne se sont pas du tout aperçus des outrages qu’ils faisaient à la morale ni au bon sens ; ils ont voulu seulement se distinguer du