Page:Marco Polo et al. - Deux voyages en Asie au XIIIe siècle, 1888.djvu/13

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florentin fit valoir, de par Marco Polo, auprès de Christophe Colomb, achevèrent de fixer les projets de l’illustre Génois, qui, en partant de Palos avec ses trois caravelles, ne doutait nullement qu’il dût atterrir aux pays visités et décrits par Marco Polo : savoir le Cathay (la Chine) ou l’île de Zipangu (le Japon). Quelques jours après avoir découvert les premières Antilles : Les indigènes, écrivait-il sur son journal, m’ont fait comprendre que l’or suspendu à leurs narines se trouve à l’intérieur de leur île ; mais je ne le fais pas rechercher pour ne pas perdre mon temps, voulant aller voir si je puis aborder à l’île de Zipangu.

Et ailleurs : Lorsque j’arrivai à l’île que j’avais nommée de la Juana, j’en suivis la côte, vers le couchant ; je la trouvai si grande que je pus croire que c’était la terre ferme, ou province du Cathay.

L’erreur, si grande qu’elle fût, était explicable en l’état des connaissances possibles à cette époque ; mais, en somme, quel résultat !

Toujours est-il que plus les temps ont passé, rendant moins rares les communications entre les points extrêmes de la terre, et plus s’est confirmée la véracité, partant la haute valeur du livre de Marco Polo.