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LE MARI PASSEPORT

sai d’une éducation à la maison. On me confia à une institutrice.

Mais, pendant les vacances, je retrouvai à Biarritz mon cousin d’Andurain qui avait quitté le pays depuis quelques années. Il me plut aussitôt. Je l’invitai à la campagne, notre mariage fut décidé entre nous. Mon père objecta mon extrême jeunesse, l’instabilité de mon caractère, mon manque absolu d’expérience, d’esprit pratique et… Pierre d’Andurain n’avait pas de situation.

Ma chère maman lutta pour obtenir le consentement de mon père. C’est alors que je vis ma future belle-mère ; l’entrevue eut lieu chez d’autres cousins.

On avait, pour cette réception, établi mes cheveux en chignon et je portais une robe longue de ma cousine, de telle sorte que ma mère elle-même faillit ne pas me reconnaître, tant j’étais fagotée pour me vieillir. Sitôt l’entretien terminé, je repris mes jupes courtes, relâchai mes cheveux et repartis vers mes exercices coutumiers qui étaient l’équitation et l’ascension des arbres.

Enfin après six mois de lutte et d’objections mes parents autorisèrent mon mariage.

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