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DE LA REINE DE NAVARRE.

jour à faire processions et prières. Et se faict dymauche prochain une procession generalle de jeunes et petis enfans, pour la bonne intencion du Roy et prospérité de son affaire. Je supplie celluy qui des enfans a parfaict la louange, vouloir donner tel exsaulcement à leurs innocentes prières que nous tous le désirons. Pendant je vous prieray continuer à souvent me rescripre, et je continueray à pryer Dieu, mon cousin, vous avoir en sa saincte grace. Vostre bonne cousine, MARGUERITE. [F. Béth., fol. 149. Dictée. ] 23.

AU MÊME. Mon cousin, depuis le partement de Sansac, j’ay receu les lettres que m’avez escriptes, en quoy m’avez faict très grand plaisir, et vous prie continuer en cela, et aussi souvent mander à Madame des nouvelles du Roy et de son affaire, car je suis seure que ne luy pourriez faire chouze plus agréable. Vous l’entendez assez, et congnoissez que tout le bien et plaisir que pouvons avoir viennent de la part où vous estes’. Madame et la compaignie remonte aujourd’huyà son logis de SaintJust, après avoir faict les processions générales par ceste ville, où la plus part a receu le sainct sacrement. Je croy qu’on n’en fera pas

moins par

delà. Je supplie celuy qui enseinble est le donné et le donneur, nous D’Italie.