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DE LA REINE DE NAVARRE.

pourra estre seur de sa très bonne santé ; et avant que Babou luy porte ces fascheuses nouvelles’, le frère de ce courrier le trouvera, qui luy baillera les dernières que vous avés escriptes. Il m’a dict que dans deux jours je trouveray Brion ? qui court la poste, comme il vous dira. Pleust à Dieu que ce feust à moy à faire pour retourner, car la diligence ne seroit Brionnycque

! Mais mon infortune m’en ſera taire et supplier

Nostre Seigneur faire sans moy ce que sans moy par contentement ne se peult faire 3 ; vous priant, quoy qu’il y ait, ne retarder à en advertir Vostre bonne cousine, MARGUERITE. P.S. Vous verrés toutes les lettres que j’ay eues de France, vous priant d’asseurer le Roy de la bonne santé de Madame.

(En marge.) Depuis ceste lettre, en m’allant coucher, est arrivé ce porteur, par lequel je vous envoye le pacquet que j’avois baillé à l’aultre, et ranvoye l’aultre à Madame avecques ce que m’escripvés et les lettres du Roy, dont en ma part vous prie la mercier très humblement, et veu les propous que l’on luy4 3 A Madame.

Philippe de Chabot, sieur de Brion, qui remplaça Bonnivet dans la charge d’amiral.

Prion, Montmorency et Monchenu étaient tous trois camarades d’enfance de François ler ; ils devinrent ses favoris ; le dernier fut le seul qui n’abusa point de sa faveur. 3 Cette phrase obscure est copiée textuellement. Marguerite écrivait vile et mal.

Luy,…, il… Francois for. — On… les… l’empercur et les siens. 4