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DE LA REINE DE NAVARRE.

a esté plus impuissante que leur cuider. Et pour

cette cause et tant d’aultres que je ne le vous puis dire, je vous prie, mon nepveu, vous haster le plus que vous pourrés, et vous trouverés une compaignie où je croy que vous serés consolé, voyant qu’ils ont porté leur part de vostre ennuy. Par quoy espérant que vous viendrés bien tost, va faire fin, priant Dieu vous donner aultant de bien que vous en désire Vostre bonne tante et amye, Marguerite. (F. Béth., n° 8514, fol. 27. Anto. ] 95. —-— AU MÊME.

Saint-Clou, le 20 may (1531). Mon nepveu, j’ay esté si ennuyée de la fascherie en quoy vous estes party de ceste compaignie, que je ne me suis peu garder d’envoyer ce porteur que congnoissez pour sçavoir de vos nouvelles et de la disposition de nostre bon pere M. de Monmorency’, vous priant par luy prendre la paine de m’en escripre et croire que

si mes prières avoient lieu, que nostre bon père s’en apercepvroit, car je ne luy désire moindre santé que à Madame. Je vous prie qu’il trouve icy mes meilleures recommandations, et pareillement ma niepce, vostre femme, et vos deux sœurs ; vous asseurant que s’il

m’estoit possible de me pouvoir trouver en ceste bomme compaignie, que je le ferovs de bon cœur. Ledict porMort

le 24 juillet 1331, deux mois avant Louise de Savoie.