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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES tendrés bien au long de mes nouvelles, ne vous feray ceste lettre plus longue, que supplier le Créateur, M. d’Izernay, vous donner sa très saincte grace. Vostre bonne maîtresse, MARGUERITE’. [F. Béth., n° 9127, fol. 67. Dictée.] 139. — A MON NEPVEU,

M. LE COMTE DE VILLARS. Pau, 2 mai (1548).

Mon nepveu, les sieurs Boisserolles pere et fils, contre mon vouloir et sceu, se sont faicts fermiers du balliage de Vallerangue, en ma baronie de Marelières, lesquels ne cessent journellement vexer mes subjects de infinis ranssonnemens, pilleries, concussions, et ont contrainct les pouvres gens en porter et faire la plaincte à justice pardevant le seneschal de Beaucaire, et l’instance encommencée, cuydant par ce moyen

faire que

leurs délits et forfaits ne viennissent en lumière, se sont portez ou faict porter pour appellans leurs complices et ministres, en la court de parlement, à Tholoze, et voyant qu’il n’y peult faire bon pour eulx, se sont retirez à vous comme Marguerite revient dans plusieurs lettres sur ces recommandations d’économie. Il paraît que Jeanne d’Albret était portée à la dépense. « A M. d’Isernay…… Je suis très ayse de quoy vous aurez vos «  tre quartier en la maison de ma fille ; je vous prie de tenir la main « pour le bon mesnaige et conduite. » (Billet analysé. Béth., 9127 fol. 77.) — « Au même…….. Vous pryant de donner tousjours en la « maisou de ma fille le meilleur ordre quy sera possible. » (Billet analysé Beth., 9127,

fol. 79.)