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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES comme je sçay qu’elle ne fauldra à vous compter, pour la fiance et seureté que plus que jamais je suis seure qu’elle a en vous ; de quoy j’aurois trop d’ennuy sy je ne l’avoys tousjours ainsin désiré. Vous priant, mon nepveu, croire qu’il n’y aura jamais personne quy tant ait désiré et quy plus se contente de voir toutes choses vous estre données de Dieu à vostre contentement, que moy, lequel supplie persévérer comme pour soy le désire

Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. (F. Béth., nº 8551, fol. 9. Auto.] 169. ~ A M. DE VILLANDRY’. (Pau, 17 décembre.)

M. de Villandry, j’ay receu les lettres que m’avez escriptes, esquelles vous me advertissez bien au long des nouvelles de pardelà, et mesmes des affaires d’Italie ; dont je vous mercie de bon cueur, ayant ceste seureté que celuy qui soubs le Roy en a la principale charge, s’en acquittera de telle sorte que le maistre et serviteur y auront honneur. Je vous prie ne vous ennuyer de me (donner) le plaisir de vostre continuelle escripture, car estant auprès de ces montagnes et séparée de la bonne compaignie où vous estes, j’ay aprins à vivre plus de papier que d’aultre chouze. Le roy de Navarre commence, Dieu mercy, à se fortifier, et espérons dedans deux jours partir pour nous · Les mots enfermés entre parenthèses sont déchirés dans le texic, qui est fort mutile.