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SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME.

SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME. « le luy avez ouy dire souvent. » (Ms. Béth. 8608, fol. 13.)

Le conseil du Roi, pour lui éviter le désagrément dont parle M. de Brienne, ne vit d’autre expédient que d’exiger de la noblesse un don gratuit. On ne s’arrêta pas à la contradiction des termes ; on n’en avait pas le loisir. Que si cette ressource nous paraît singulièrement trouvée, elle ne le parut pas moins à la noblesse, qui étant rassemblée par diocèses, refusa de subir la surtaxe déguisée en cadeau volontaire. Elle essaya même d’établir légalement une prétention qui fait peu d’honneur à sa fidélité et à sa générosité ; on peut en juger par le titre seul de la pièce suivante : « Consultation de quelques avocats de Paris sur la question de savoir si les nobles sont contribuables à la rançon du Roy ?. » Cette consultation est signée de six avocats : Pierre Lizet, si impitoyablement raillé par Théodore de Bèze ; N. Chartier ; de Montholon ; Aillegret ; Poyet, qui, devenu chancelier en 1538, se fit exécrer par toute la France, et destituer par le Roi (1545) ; enfin N. Charmolue.

On parvint cependant à vaincre cette mauvaise

  • Je n’ai vu cette consultation que dans la copie de Fontanicu

(à la date de fin décembre 1527, t. 205–206), qui oublie, contre son ordinaire, d’indiquer où il a trouvé l’original.