SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME. tous deux. Mais Marguerite est avertie de sa résolution, elle la combat, elle le supplie de venir, elle veut le voir encore que de mal en pis ; le voir, c’est là le principal de son heur ! François alléguait les effets du temps et de l’absence ; il y comptait comme sur un remède infaillible ; il invoquait l’expérience ; c’était là un vain prétexte, une défaite ; Marguerite le lui sait bien dire : Sire, (n’osant l’appeler mon frère), Sire, n’augmentez pas ma lamentable misère ; le temps ne peut rien pour ma guérison si vous ne me secourez vousmême, et vous le savez bien ! Mais quelle est cette enseigne qu’elle joint à sa lettre douloureuse ? One pièce de vers où elle exposait l’état de son âme ! Quelque figurine d’un personnage de l’EcritureSainte ou de la mythologie, comme le frère et la scur ont gardé longtemps l’habitude de s’en envoyer aux étrennes ? car la lettre est écrite à un renouvellement d’année, et cette circonstance pourra nous aider à en retrouver la date. On lit dans Les Marguerites de la Marguerite des Princesses, une épître envoyée avec un David ; le Roi répondait par l’envoi d’une sainte Catherine accompagnée d’une ballade. Une autre fois c’était un Hercule ; une autre fois un crucifix. La Bible et les poëtes offrent tant de figures dont on peut