Page:Marguerites françaises.djvu/61

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acourir à ses traverses.

Je n’honore pas si mal vostre amitié, que vous m’en vueillez priver.

J’avoue avoir esté desirée de plusieurs, mais jamais je n’ay desiré que vous.

L’amour est un mal si commun, que la nature qui nous y pousse, et la multitude qui nous y suit, semble nous excuser.

Les fruits de la terre se recueillent tous les ans, et ceux de l’amitié tous les jours.

Comme la terre ne sçauroit estre esclairee de deux soleils : de mesme une seule ame ne