Page:Margueritte - À la mer, 1906.djvu/56

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Archer finit par lui demander pardon, l’embrassa sur ses joues rondes et lui prenant la taille :

— Cette Brielle, — marmonnait-il, — elle est dans son tort, et c’est encore moi qu’elle gronde ; allons, Bribri, ne fais pas ta moue. Tu es si gentille quand tu ris.

Et il la chatouilla, tandis qu’elle lui donnait des tapes sur le nez, gentiment.

Albert, — s’écria-t-elle, — viens ici, pourquoi ne t’avons-nous pas trouvé sur la plage ?

— Il m’a fait assez chercher aussi, — dit Mme Janville. — Il paraît qu’il avait retrouvé un camarade, et il causait avec la mère, une Mme Monod, Nomot...

— Emonod, rectifia Albert.

Archer demanda, subitement intéressé :

— Une belle personne, grande, simplement mise, et qui a des cheveux blancs ? C’est la femme du richissime banquier Emonod, de Lyon. Tu lui as parlé, comment est-elle ? Ce serait une excellente relation pour Albert, fit-il en se retournant vers Mme Janville, sur qui les mots magiques de richesse et de banque avaient agi, et qui dit vivement à son fils :

— J’avais mal entendu ; Emonod, en effet, tu