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Victor de Laprade

lanche, et trois merveilleux ouvriers de notre langue poétique : Pierre Dupont, Joséphin Soulary et Victor de Laprade. Et voyez nos artistes… Flandrin, Meissonnier, Chenavard, Appian, Puvis de Chavannes, ne sont-ils pas les maîtres de l’art contemporain ?… Tous des bourgeois ? peut-être. Mais le siècle est bourgeois lui-même qui suit leur sillon de lumière !

On a probablement tout dit sur la vie et les œuvres de V. de Laprade dans les nombreux articles qui, à l’occasion de sa mort, ont remué son souvenir. Je confesse n’en avoir point lu, mais je crois rester dans la note générale, en affirmant que l’écrivain n’était plus de notre âge, malgré le fond de poésie éternelle qu’on retrouvait en lui.

Je me représente volontiers son œuvre poétique comme le Panthéon de Rome, fermé à tous les bruits du monde, ouverte au seul azur du ciel.

Beau vase athénien plein de fleurs du Calvaire !