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DE MARIE DE FRANCE.

FABLE XXXVIII.

Dou Mire qui seina uns Home[1]

Dun Mire[2] cunte qui saina
Un riche Hume que il garda[3]
En mult très grant enfermetei ;
Puis aveit le sanc cumandei
A se Fille que le gardast,
Ke nulle riens ni adésast[4]
[a]Kar par ce sanc bien quenoistreit[5]
Qel enferté ses Père aureit.
La Meschine[6] porta le sanc
En se cambre deseur un banc ;10

  1. Le Grand d’Anssy, Fabliaux in-8o, tom. IV, p. 215.
  2. Voyez pour cette note à la fin de la fable, p. 197.
  3. Qu’il avoit soigné pendant une très-grande maladie.
  4. Et que personne n’y touchât.
  5. Car il devoit reconnoître par ce sang la maladie du père.
  6. La jeune fille.
Variantes.
  1. Par le sanc, ce dist, conoistroit
    Qu’ele enfermeté il avoit.