Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/221

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nom de Marquis y est répété deux fois, et on y signe la Comtesse pour tout nom, ce qui pourrait convenir à Dorimène.

ROSIMOND

, à Frontin.

Eh bien, qu’en dis-tu ? Nous rendras-tu raison de ce que cela veut dire ?

FRONTIN

Mais, oui, je me rappelle du Marquis dans cette lettre ; elle est, dites-vous, signée la Comtesse ? Oui, Monsieur, c’est cela même, Comtesse et Marquis, voilà l’histoire.

LE COMTE

, riant.

Hé, hé, hé ! Je ne savais pas que Frontin fût un Marquis déguisé, ni qu’il fût en commerce de lettres avec des Comtesses.

LA MARQUISE

Mon fils, cela ne paraît pas naturel.

ROSIMOND

, à Frontin.

Mais, te plaira-t-il de t’expliquer mieux ?

FRONTIN

Eh vraiment oui, il n’y a rien de si aisé ; on m’y appelle Marquis, n’est-il pas vrai ?

LE COMTE

Sans doute.

FRONTIN

Ah la folle ! On y signe Comtesse ?

LA MARQUISE

Eh bien !

FRONTIN

Ah ! ah ! ah ! l’extravagante.