Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/369

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a pas aussi qui sont célestes, et que je caresse tant qu’il me plaît ? Je les attends.

MESRIN.

Tant mieux ; je viens de quitter les miennes, et il faut que je vous quitte aussi pour une petite affaire. Restez ici jusqu’à ce que je revienne avec mon Adine, et sautons encore pour nous réjouir de l’heureuse rencontre. (Il sautent tous les deux en riant.) Ah ! ah ! ah !


Scène XIV.

AZOR, MESRIN, ÉGLÉ.
ÉGLÉ.

Qu’est-ce que c’est que cela qui plaît tant ?

MESRIN.

Ah ! le bel objet qui nous écoute !

AZOR.

C’est ma blanche, c’est Églé.

MESRIN, à part.

Églé ! C’est là ce visage fâché ?

AZOR.

Ah ! que je suis heureux !

ÉGLÉ, s’approchant.

C’est donc un nouvel ami qui nous a apparu tout d’un coup ?

AZOR.

Oui, c’est un camarade que j’ai fait, qui s’appelle homme, et qui arrive d’un monde ici près.

MESRIN.

Ah ! qu’on a de plaisir dans celui-ci !