Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/460

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FÉLICIE

Oui, elle est belle, mais sérieuse.


Scène IV

FÉLICIE, LA MODESTIE, DIANE, dans l’éloignement.


LA MODESTIE

C’est un charme différent. Mais, que vois-je ? tenez, Félicie : voyez-vous cette dame qui nous regarde d’une façon si riante, et qui semble nous inviter à venir à elle ? Qu’elle a l’air respectable !

FÉLICIE

Cela est vrai, je lui trouve de la majesté.

LA MODESTIE

Elle sort de chez elle, apparemment ; voulez-vous l’aborder ? Je m’y rends volontiers.

FÉLICIE

N’allons pas si vite ; elle a quelque chose de grave qui m’arrête.

LA MODESTIE

Elle vous plaît pourtant ?

FÉLICIE

Oui, je l’avoue.

LA MODESTIE

Allons donc, je crois qu’elle nous attend ; elle paraît faire les avances.

FÉLICIE

J’aurais bien voulu voir ce qui se passe de l’autre côté.