Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 2.djvu/462

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e homme la regarde, lui sourit et la salue ; elle lui rend le salut.) Voici un jeune homme qui vous distrait, et qui pourtant mérite bien moins votre attention que moi.

FÉLICIE

J’en fais beaucoup à ce que vous me dites ; mais cela ne me dispense pas de le saluer, puisqu’il me salue.

Lucidor lui fait encore des révérences, et elle les rend.

DIANE

Encore des révérences !

FÉLICIE

Vous voyez bien qu’il continue les siennes.

LA MODESTIE

, à Diane.

Emmenez-la, Madame, avant qu’il nous aborde.

FÉLICIE

Mais vous voulez donc que je sois malhonnête ?

LUCIDOR

, approchant.

Beauté céleste, je règne dans ces cantons ; j’ose assurer qu’ils sont les plus riants ; daignez les honorer de votre présence.

FÉLICIE

Je serais volontiers de cet avis-là, l’aspect m’en plaît beaucoup.

DIANE

, la prenant par la main.

Commencez par les lieux que j’habite ; plus d’irrésolution ; venez.