Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/393

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rien qui soit indigne de nous ; je veux le combattre généreusement, comme il le mérite.

FRÉDÉRIC

Toutes actions sont généreuses, quand elles tendent au bien général.

L’AMBASSADEUR

Ne vous en fiez pas à vous : vous haïssez Lélio, et la haine entend mal à faire des maximes d’honneur. Je tâcherai de voir aujourd’hui la Princesse. Je vous quitte, j’ai quelques dépêches à faire, nous nous reverrons tantôt.


Scène X

FRÉDÉRIC, ARLEQUIN, arrivant tout essoufflé.


FRÉDÉRIC

, à part.

Monsieur l’Ambassadeur me paraît bien scrupuleux ! Mais voici Arlequin qui accourt à moi.

ARLEQUIN

Par la mardi ! Monsieur le conseiller, il y a longtemps que je galope après vous ; vous êtes plus difficile à trouver qu’une botte de foin dans une aiguille.

FRÉDÉRIC

Je ne me suis pourtant pas écarté ; as-tu quelque chose à me dire ?

ARLEQUIN

Attendez, je crois que j’ai laissé ma respiration par les chemins ; ouf…