Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/413

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ARLEQUIN

Je n’en sais rien ; mon honneur est dans l’embarras là-dessus.

LISETTE

Il faut absolument le remettre à la Princesse, Arlequin, n’y manquez pas ; son intention n’était pas que vous avouassiez que ce billet venait d’elle ; par bonheur que votre aveu n’a servi qu’à persuader à Hortense qu’elle pouvait se fier à vous ; peut-être même ne vous aurait-elle pas donné un billet pour Lélio sans cela ; votre imprudence a réussi ; mais encore une fois, remettez la réponse à la Princesse, elle ne vous pardonnera qu’à ce prix.

ARLEQUIN

Votre foi ?

LISETTE

J’entends du bruit, c’est peut-être elle qui vient pour vous le demander. Adieu ; vous me direz ce qui en sera arrivé.


Scène III

ARLEQUIN, LA PRINCESSE


ARLEQUIN

, seul un moment.

Tantôt on voulait m’emprisonner pour une fourberie ; et à cette heure, pour une fourberie, on me pardonne. Quel galimatias que l’honneur de ce pays-ci !

LA PRINCESSE

As-tu vu Hortense ?